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 KLAUS SCHWAB

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ACARIE

ACARIE


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MessageSujet: KLAUS SCHWAB    KLAUS SCHWAB  Icon_minitimeDim 22 Mai - 9:35

KLAUS SCHWAB  Logo_l15



Qu’est-ce que « The Great Reset », un livre devenu théorie du complot ?

Le dernier livre du fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab, et de son ancien directeur suscite fantasmes et diabolisation. Son contenu diffère pourtant des thèses qu’on lui prête.




Par William Audureau
Publié le 10 février 2021 à 18h31 -












KLAUS SCHWAB  5ee6f89_8f56380ced1942d09c57d42f3d5b7e30-8f56380ced1942d09c57d42f3d5b7e30-0Le fondateur et président du Forum économique mondial, Klaus Schwab, et le président français, Emmanuel Macron, lors d’une réunion en ligne à l’événement Davos Agenda, le 26 janvier 2021. SALVATORE DI NOLFI / AP
« Ils ne s’en cachent même plus ! » Les plans machiavéliques de l’élite mondiale malfaisante seraient non seulement une réalité, mais en plus ils seraient publiés noir sur blanc, croient savoir des Français adhérant aux théories du complot. The Great Reset (La Grande Réinitialisation dans son édition française publiée chez Forum Publishing), un livre sorti dans un relatif anonymat à l’été 2020, devenu un sujet de discussion majeur dans la « complosphère » fin janvier, en serait la preuve.




A en croire la manière dont les théoriciens du complot en parlent, ce livre exposerait tous les projets néfastes qu’ils prêtent à l’élite dirigeante : mise à bas des démocraties, dictature sanitaire, nouvel ordre mondial ou encore société de technosurveillance. Qu’en est-il vraiment ? Les Décodeurs l’ont lu en version originale.




  • Qu’est-ce que « The Great Reset » ?







The Great Reset est à la fois un livre de prospection politique, économique et sociale publié en juillet 2020, un programme et une théorie du complot. L’originalité de l’ouvrage réside dans le fait qu’il est signé par deux membres éminents du Forum économique mondial de Davos, les économistes Klaus Schwab, qui en est le fondateur, et Thierry Malleret, qui en a été le directeur. Il s’adosse au programme du même nom, qui a également servi de thème, en juin 2020, au 50e rassemblement de Davos.




Les auteurs de The Great Reset partent du constat que les grandes crises historiques ont chaque fois été à l’origine d’un changement profond de société, de l’apparition de l’Etat moderne après la pandémie de peste noire à celui de l’Etat-providence après la seconde guerre mondiale. Par conséquent, la pandémie de Covid-19 « représente une fenêtre d’opportunité rare mais étroite pour réfléchir, réimaginer et réinitialiser notre monde ».





En l’occurrence, les deux économistes militent pour un « monde moins clivant, moins polluant, moins destructeur, plus inclu­sif, plus équitable et plus juste que celui dans lequel nous vivi­ons à l’ère prépandémique », expliquent-ils. Il n’y est jamais question de sortir du régime démocratique, mais au contraire d’aller vers des sociétés plus équitables.




« C’est un livre de gourou du management, qui pense pouvoir conceptualiser les grands changements économiques et sociétaux, juge Jean-Christophe Graz, professeur de relations internationales à l’université de Lausanne, auteur de La Gouvernance de la mondialisation et spécialiste des clubs transnationaux. Le Forum économique mondial, c’est un endroit où l’on réunit un concentré de pensée stratégique sur les grands enjeux et les grandes transformations à l’échelle mondiale, et Klaus Schwab essaie d’incarner cette vision globalisante. »




  • Que dit ce livre selon les partisans des théories du complot ?







Le « Great Reset », dans la bouche de la complosphère, est avant tout une coquille vide que l’on remplit avec toutes les idées repoussoir qui passent, sans guère se soucier de leur réalité. Il consisterait à vouloir détruire l’économie et les petits commerces, supprimer la monnaie, mettre à bas les démocraties, imposer un suivi personnalisé de bonne citoyenneté à la chinoise ou encore mettre en place un régime tantôt communiste, fasciste, nazi ou les trois à la fois. Autant d’affirmations allant de l’extrapolation malhonnête à la pure invention.Au siège du Forum économique mondial, à Davos (Suisse), le 24 janvier 2012. FABRICE COFFRINI / AFP
  • Est-il juste de parler d’un « plan » ou d’une « planification » ?







Dans sa communication, entamée dès le mois de mai 2020, le Forum économique mondial parle effectivement d’un plan d’action en trois points, qui reprend certaines grandes considérations très générales de l’ouvrage. Mais ce dernier n’a rien d’un kit prêt à l’usage de politiques à appliquer. Il s’agit plutôt d’une recension des changements prévisibles, positifs comme négatifs, domaine par domaine, teintée de prudence. Selon leurs propres termes, « il est à l’évidence beaucoup trop tôt pour dire avec la moindre précision ce que le Covid-19 va entraîner comme changements importantsmais l’objectif de ce livre est d’apporter quelques lignes directrices solides et cohérentes à propos de ce qui pourrait arriver ».




Eux-mêmes reconnaissent que chaque pays réagira différemment à la pandémie, et que les conséquences fines sont imprévisibles. Enfin, une partie des prédictions consiste juste à recenser les changements déjà visibles en juin 2020, au moment de la rédaction de l’ouvrage.





Quelles sont les prévisions des auteurs ?





Sur le plan géopolitique, Klaus Schwab et Thierry Malleret tablent – sans le souhaiter – sur une flambée des nationalismes, sur un recul du multilatéralisme et de la mondialisation, ainsi que sur une concurrence frontale entre les Etats-Unis et la Chine et un monde sans leadership clair. « Avec, effet collatéral, le risque croissant de tensions nationales, de concurrence pour l’accès aux ressources, et de guerres », alertent les auteurs.




Au niveau économique, ils prévoient une période faste pour les secteurs de la technologie, de la santé et du bien-être, mais de crise pour les loisirs, le tourisme et la restauration. Les étudiants, les professionnels dans les services et les employés dont le métier peut être remplacé par la robotisation seront les plus touchés. Sur le plan politique, cette crise entraînera selon eux – ce qui s’observait dès le printemps 2020 – un retour de l’Etat-providence, avec des mécanismes inédits de protection sociale et d’aides aux ménages et entreprises en difficulté.




Corollaire monétaire des deux précédents points : une politique de « monnaie hélicoptère » déjà largement en cours, consistant pour les banques centrales à alimenter sans compter les économies en liquidités. Cet « argent magique » entraînera, et entraîne déjà, une explosion de la dette publique. Cette dernière peut générer une hyperinflation, c’est-à-dire une hausse brutale des prix et un dérèglement de l’économie.





Ironiquement, ils prévoient également, en réponse à la pandémie, une défiance croissante entre individus, des logiques de diabolisation et, comme à chaque pandémie, l’explosion de la rhétorique complotiste.
La chancelière allemande, Angela Merkel, depuis Berlin, lors de la réunion en ligne organisée par le Forum économique mondial le 26 janvier. SEAN GALLUP / AP
  • Que recommandent les auteurs ?







MM. Schwab et Malleret promeuvent une vision à la fois internationaliste, libérale et réformatrice. Citant Kishore Mahbubani, un chercheur et ancien diplomate singapourien, ils jugent que « les 7 milliards d’habitants de la planète Terre ne résident plus dans plus d’une centaine de cabines séparées [les pays]. A la place, ils résident dans 193 cabines d’un même bateau », comme le Covid-19 l’a illustré. Ils invitent à cet égard à soutenir les initiatives et structures transnationales, comme l’Organisation mondiale de la santé.




Autre point central, la prise en compte de la problématique environnementale. La pandémie de Covid-19 préfigure selon eux les multiples difficultés liées au réchauffement climatique. Or, la population mondiale est désormais sensibilisée à la question écologique, et entreprises et gouvernements ont intérêt à promouvoir une croissance écoresponsable. Un engagement intéressé, nuance Jean-Christophe Graz : « Il y a un intérêt de classe, qui est de préserver le capitalisme sur le long terme, et pour cela il faut préserver l’environnement. »





Enfin, loin de l’ultralibéralisme qui a été le fonds de commerce du Forum de Davos dans les années 1980 et 1990, les deux économistes encouragent également la bascule vers davantage de protection sociale et de lutte contre les inégalités. Les émeutes ayant suivi la mort, le 25 mai 2020 à Minneapolis, de George Floyd montrent, expliquent-ils, qu’une société inégalitaire amène nécessairement violence et chaos.




  • Pourquoi ce livre est-il pris pour cible par la complosphère ?







Quatre explications peuvent être avancées. Il est souvent reproché au Forum de Davos, club fermé d’élites dirigeantes, d’incarner une vision non démocratique et transnationale de la gouvernance. « Un livre coécrit par ses fondateurs, c’est du pain bénit pour les complotistes », résume Jean-Christophe Graz, qui rappelle que les procédés de ratification de chaque Etat limitent l’influence réelle du Forum.




L’idée d’une grande « réinitialisation » alimente l’imaginaire complotiste, alors qu’il ne dit paradoxalement pas grand-chose. « Klaus Schwab a l’art de la formule, il sait capter des choses compliquées avec des formules fortes, qui peuvent également être très creuses », commente Jean-Christophe Graz. Il s’agit d’une expression déjà vue : en 2010, Richard Florida, un professeur de géographie de l’université de Toronto, avait déjà intitulé un livre de la même manière après la crise des subprimes de 2008.





Les thèses mondialistes développées dans The Great Reset sont par ailleurs à l’opposé de la rhétorique isolationniste de Donald Trump, très influente dans les discours conspirationnistes. Le livre critique d’ailleurs à mot couvert l’ancien président américain, lui reprochant son désengagement du multilatéralisme et son imprévisibilité. Il prend également la défense du mouvement Black Lives Matter et prend fait et cause pour la défense du climat, deux grands épouvantails du trumpisme.




Enfin, les auteurs adhèrent à l’idée que le sauvetage de l’économie doit passer par le contrôle préalable de la pandémie, et pour cela jugent les restrictions de liberté justifiables, à défaut d’être souhaitables. Enfin, ils suspendent la fin de la crise à l’arrivée des vaccins, au contraire des discours « covido-sceptiques ».




  • Le « Great Reset » promeut-il la surveillance généralisée ?







Ces accusations prolifèrent sur les sites complotistes d’extrême droite, mais ils ne correspondent aucunement au propos des auteurs. Certes, Klaus Schwab a été l’auteur en 2017 de La Quatrième Révolution industrielle (Dunod), un ouvrage enthousiaste sur les possibilités offertes par l’Internet des objets et les progrès des technologies médicales.




Cet enthousiasme se retrouve en partie ici, quand l’ouvrage applaudit les progrès de la télémédecine et projette la démocratisation de toilettes connectées. Mais il alerte également contre « le risque de dystopie » lié à la rencontre du capitalisme de surveillance et du déploiement d’outils de veille contraires à la vie privée.





  • Peut-on parler de la mise en place d’un « nouvel ordre mondial » ?







Cette expression est typique de la rhétorique complotiste. Elle soutient l’idée d’un changement radical dans la géopolitique du monde et les libertés des populations, voulu par un groupe secret conspirateur.




Sauf que The Great Reset ne promeut aucun « nouvel ordre mondial » : la seule fois où l’expression figure d’ailleurs dans le livre, c’est sous la forme d’une citation de l’économiste Jean-Pierre Lehmann, pour qui « il n’y a pas de nouvel ordre mondial, juste une transition chaotique vers l’incertitude ». Du reste, en matière de géopolitique, The Great Reset est plutôt conservateur : il défend le modèle existant du multilatéralisme, malgré son délitement.




  • Quelle peut être l’influence réelle de ce livre ?







Par définition, le Forum économique mondial regroupe de puissants décisionnaires : c’est même la condition pour en faire partie. Mais il présente deux faces contradictoires, analyse Jean-Christophe Graz : « D’un côté, un discours défendant une certaine vision du monde, proche d’un internationalisme libéral, et de l’autre les services que réserve le Forum, à savoir l’avantage de pouvoir se retrouver dans un lieu clos entre grands dirigeants pour régler ses intérêts à très court terme. Là on n’est plus dans l’idéologique, mais dans le transactionnel. » Une manière de dire que ce programme public, finalement très consensuel, n’engage pas tous les membres de Davos, en raison de nombreux intérêts particuliers divergents.




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