950.000 € DE SUBVENTION POUR 5 REPRESENTATIONS ! ! ! !

« Bartabas-Carlson » : moins populaire à l'agglomération qu'à la billetterie
vendredi 19.11.2010, 05:04 - La Voix du Nord

E.Deleval (à d.) a rassuré S. Decaillon (à g.): les places réservées pour «Bartabas-Carlson» le sont en partie par Artois Comm..
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Comme prévu, le conseil communautaire d'Artois Comm. n'a pas traîné mercredi. Seules les subventions accordées pour Béthune 2011 ont donné matière à débat. Les élus communistes ont révélé une organisation trop opaque au sein de la capitale, critiqué la centralisation des événements et regretté une subvention trop importante des spectacles du CCN.

PAR CHARLES-OLIVIER BOURGEOT


bethune@info-artois.fr

On l'attend consensuel. Il l'est moins que d'habitude. Comme souvent quand il est question de débat à Artois Comm., il concerne la culture. Et neuf élus ne votent pas les subventions pour les projets de Béthune 2011.

Premier hic. Les places pour « Bartabas/Carlson » que le Centre chorégraphique national de Roubaix annonçait mercredi réservées au 4/5 e. Le vice-président communiste Serge Decaillon s'en inquiète. Un point sur lequel Eric Deleval, vice-président à la culture, le rassure.

Le CCN a effectivement réservé des places pour ses abonnés mais Artois Comm. en a fait autant pour les gens du territoire. Deux mille devraient leur être attribuées.

Deuxième bémol, toujours sur ce projet phare. Cinq représentations sont prévues. Là aussi, Serge Decaillon s'étonne. Sur sa calculette, ça fait peu de places pour une subvention de 450 000 E. Lui qui constate un montant global de 950 000 E, coût qu'il divise par 7 500 spectateurs (5 représentations à 1 500 personnes) et le voilà qu'il tombe sur 127 E par personne. Un peu cher pour un festival censé être accessible au plus grand nombre, note-t-il. Sur ce point précis, le président Alain Wacheux souligne lui aussi que des réservations ont été faites mais appelle les structures qui souhaitent assister aux représentations du printemps à se manifester. L'accessibilité des prix (15 E au lieu des 60 à 80 E habituellement) rend le spectacle encore plus attractif.

Plus incisif que son camarade du bureau, le communiste divionnais Thomas Boulard s'élève contre une communication jugée opaque auprès des élus associés ou plutôt censés l'être, apprenant « les actions par voie de presse ». Plus mauvais exemple à ses yeux, la création du CCN qu'il a découverte dans nos colonnes, alors qu'à Divion, les services ne savaient toujours pas ce qui les attendait. Lui regrette aujourd'hui de le savoir et d'avoir récupéré « À Ciel ouvert » de La Pomme à tout faire. Il voulait autre chose. Sauf qu'on n'a pas consulté les élus divionnais. Du coup, il regrette qu'on ait fait du grand rendez-vous populaire espéré une « belle occasion » manquée et fustige la centralité béthuno-bruaysienne des événements. Pas illogique, rétorque Alain Wacheux, dans la mesure où les équipements sont dans les deux grandes villes de l'agglo.

Rassurant, ou tentant de l'être, Eric Deleval réitère en fin de séance son voeu d'aboutir à un spectacle par commune grâce à un plateau itinérant. « Je ne garantis pas ce résultat aujourd'hui puisqu'il appartiendra aux communes d'entrer ou non dans la démarche. » •