Le magazine de reportages "Pièces à conviction <http://www.autourdubio.fr/?post/video-emission-uranium-le-scandale-de-la-france-contaminee-929>" a pour titre cette semaine "*Assiette tous risques*", e Elise Lucet y reçoit Bruno Le Maire (ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche), Patrice Halimi (secrétaire général de l'ASEF - Association Santé Environnement France).
On y découvre qu'*il y a autant de risques d'ingurgiter pesticides, antibiotiques ou PCB <http://www.autourdubio.fr/?post/consommation-des-poissons-de-fleuves-pollues-bientot-interdite-1160> en mangeant du saumon norvégien, du maquereau de la Manche ou des fraises d'Andalousie*... Pour contrer le pou de mer, les éleveurs utilisent du diflubenzuron, un pesticide, qui, selon son mode d'emploi, serait dangereux pour l'environnement et toxique pour les poissons. Des filets de cabillauds proviendraient de "poissons monstres" victimes de déformation. Certains poissons pêchés dans la baie de Seine sont quant à eux contaminés au PCB <http://www.autourdubio.fr/?post/consommation-des-poissons-de-fleuves-pollues-bientot-interdite-1160>, un polluant industriel. Il y a aussi du PCB dans les sols où l'herbe des prés, contaminée, passe aux volailles ou au lait des vaches. Quant aux cochons et canards élevés à la chaîne, on leur donne des antibiotiques pour les faire grossir, ce qui est interdit et n'est pas sans risque pour les enfants et les femmes enceintes. La fraise, produite de façon intensive en Andalousie, est traitée au bromure de méthyle, un pesticide interdit dans l'Union européenne, sauf en Espagne qui aurait bénéficié d'une dérogation temporaire...
Après avoir vu l'émission, *le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire s'est dit "choqué"*. Il a trouvé "révoltant" d'apprendre que le saumon d'élevage était nourri avec des pesticides "dont personne ne sait quels dégâts ils peuvent provoquer sur la santé humaine". Le plus grave, c'est que *l'abus d'antibiotiques provoque des résistances qui se transmettent à l'être humain*. /"C'est une menace extrêmement sérieuse pour l'avenir"/, avec le risque de se retrouver avec des bactéries /"contre lesquelles on n'a plus de traitement du tout"/, dit Antoine Andremont, de l'hôpital Bichat.
Des journalistes ont testé pendant 12 jours les effets de régimes alimentaires opposés : *Jean-Pierre, qui n'a absorbé que de la nourriture industrielle bon marché, a grossi de 1,5 à deux kilos, avec dans les urines des rejets d'urée et d'acides gras insaturés et un taux de conservateurs et de colorants multiplié par sept. Romain, qui s'est mis à un régime totalement bio, a maigri de deux kilos et ses analyses d'urine sont parfaites*.
Rediffusions : Jeudi 1 juillet 2010 sur France 3 à 02h15